Le coin des experts
Alors que certains prévoyaient la disparition du V12 Ferrari dès 2012, la marque au cheval cabré aura réussi à défier les pronostics. Après la F12 Berlinetta et la 812 Superfast, Ferrari réitère et dévoile la 12 Cilindri (prononcez « Dodici Cilindri »), avec comme un air d’hommage à son moteur historique. Avec un V12 offrant 830 chevaux et une zone rouge perchée à pas moins de 9 500 tr/min, elle est sans doute la dernière de sa lignée.
Le design de cette 12 Cilindri ne laissera pas les amateurs de marbre. Le grand bandeau transversal noir qui relie les deux optiques à l’avant est une évidente évocation de la mythique 365 Daytona. D’ailleurs, son design général semble évoluer et tendre vers une simplicité stylistique à l’instar des Ferrari des années 60.
Fini les lignes torturées et éléments aérodynamiques proéminents, la 12 Cilindri possède un capot ultra plat, une poupe ramassée, des ailes avant généreusement galbées et des phares et feux constitués de simples liserés de LED. Bien que différente, elle n’en est pas moins sublime. On en retire un tempérament plus assagi, pour ce qui est du design en tout cas. Elle ne fait pas l’impasse sur l’aérodynamique active, avec deux panneaux de carrosserie peints en noir, au-dessus des feux, pouvant se rehausser de 10° et générer 50 kg d’appui.
Concernant l’habitacle, les designers conservent les caractéristiques des dernières moutures. Ici, pas d’hommage au passé, en dehors du sélecteur de boîtes de vitesses qui reprend la fameuse grille en H. L’habitacle ressemble fortement à celui du Purosangue, avec deux grands écrans. Le conducteur à donc droit à son instrumentation entièrement numérique ainsi qu’à l’info divertissement, tandis que le passager bénéficie aussi de la main sur le système. Une chose est sûre, le savoir-faire Ferrari ne déçoit jamais dans la réalisation. Et pour une rare fois dans l’histoire de la marque au cheval cabré, la version coupé et le spider sont dévoilés en simultané.
Bien évidemment, le clou du spectacle est caché sous le capot avant. Ce long nez, comparable à celui de la 812 Superfast, accueille un V12 atmosphérique 6.5 L de 830 chevaux pouvant atteindre pas moins de 9 500 tr/min ! En comparaison à la 812 Superfast, les 30 chevaux supplémentaires et un rupteur repoussé à 1 000 tr/min viennent compenser le léger surpoids accusé par la 12 Cilindri de 35 kilogrammes. Les performances restent dans les standards de Ferrari, avec un 0 à 100 km/h en 2.9 secondes et une vitesse de pointe supérieur à 340 km/h. Plus rien ne nous étonne avec la Scuderia.
Mais le V12 Ferrari se mérite, et son prix en témoigne. Le coupé, dénommé Berlinetta, sera proposé à 395 000 €, et le Spider pour la modique somme de 435 000 € ! Pas de doute, voici un nouveau bijou de l’automobile.
Certaines voitures ne sont pas faites pour aller vite. Elles sont faites pour traverser le temps. Les voitures de collection ne se possèdent pas : elles se respectent. On les accueille comme on accueille un héritage. Car ce qu’elles représentent va bien au-delà de leur silhouette ou de leur mécanique : elles sont des œuvres d’art en mouvement, des témoins d’une époque, des fragments vivants de notre patrimoine automobile.
Il y a des moteurs qu’on n’oublie pas. Des mécaniques dont la mélodie résonne bien au-delà de la route. Chez Lamborghini, le V10 atmosphérique en fait partie. Né avec la Gallardo en 2003, prolongé par l’Audi R8 en 2009, puis sublimé avec la Huracan dès 2014, ce bloc iconique a accompagné plus de vingt ans de passion automobile. Aujourd’hui, c’est la fin d’un cycle. Et pour sa dernière danse, la Huracan tire sa révérence avec une ultime version : la STJ.
Tout commence par un simple trajet. Nous sommes en 2004. À neuf ans, Samuel Lelarge prend place dans une voiture d’exception. À ses côtés, Frédéric Lasnier, collectionneur passionné. Un moment a priori anodin, mais qui deviendra fondateur. Le bruit du moteur, les lignes sculptées de la carrosserie, l’aura unique de cette voiture… Une révélation. Ce jour-là, une passion naît. Et avec elle, une idée : faire de l’automobile bien plus qu’une affaire de moteurs. En faire un art de vivre.
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